Usages vétérinaire
Hygiène et santé des animaux
Le Dr Richard Holland, de la faculté de médecine vétérinaire de l'université du Minnesota, affirme: «L'Aloe vera constitue un des traitements aux propriétés les plus universelles qu'il m'ait été donné de rencontrer».
De nos jours, la dégradation rapide de l'environnement incite de nombreux éleveurs à envisager l'abandon de l'élevage intensif en batterie, terriblement polluant et nécessitant des médecines de choc, pour revenir à des méthodes d'élevage plus traditionnelles.
L'élevage éco biologique privilégiant la qualité des produits de préférence à leur rendement, la reconversion s'avère parfois délicate, mais les résultats sont là.
Aux États-Unis, au Canada et aujourd'hui en Europe, des agriculteurs expérimentent des techniques d'élevage biologique en faisant appel à l'Aloe vera pour combattre certaines maladies animales. D'ores et déjà les résultats obtenus semblent surprenants et vont parfois au-delà des espérances initiales. (Lire: Marc Schweizer Aloès, hygiène et santé des animaux).
Un usage très ancien
L'usage de l'aloès dans le traitement des affections animales est bien connu depuis l'antiquité. Au XVIIe siècle, son utilisation dans les élevages de chevaux était très répandue en Amérique sous le nom d'aloès caballin. Fabriqué par les Anglais dans leur colonie de la Jamaïque, il était exporté dans le monde entier. Son action bactéricide est devenue évidente depuis les années 1940, à la suite des résultats convaincants obtenus lors de tests sur les animaux qui ont également démontré l'absence de toxicité de la plante.
Toutes les études vétérinaires démontrent que le succès du traitement à base d'aloès, souvent accusé en médecine d'avoir un simple effet psychosomatique, est dû à ses remarquables vertus curatives et non à un simple effet placebo.
Les innombrables réussites en médecine vétérinaire démentent donc clairement cet argument contre l'Aloe vera colporté par des gens mal informés, car il est évident que les animaux ne connaissent pas l'effet placebo, comportement spécifique à l'être humain.
Depuis longtemps, les chercheurs ont constaté que nombre de remèdes qui guérissent l'homme agissent aussi sur l'animal et vice versa. Dans le traitement sur l'animal, l'aloès a les mêmes vertus curatives que sur l'homme. Il est bactéricide, virulicide, fongicide, anti-inflammatoire; il a un pouvoir remarquable de pénétration et de nutrition de la peau. Grâce aux enzymes et aux acides aminés qui entrent dans sa composition, il aide à la régénération des tissus affectés ou meurtris.
L'utilisation de l'Aloe vera stabilisé par les vétérinaires américains a pris depuis 1970 un essor considérable.
Voici quelques cas typiques de réussites relevés par le Dr Richard Holland, fervent adepte de l'Aloe vera, dans son livre Creatures in our Care, écrit en collaboration avec Bill Coats.
«En 1975, le docteur Robert Northway de Van Nuys, (Californie) publia un rapport sur le traitement avec l'Aloe vera stabilisé de 42 chiens, 25 chats et 4 chevaux, pour des affections telles que: teigne, otite, atopie et infections fongiques. Sur 67 des 71 cas traités il eut des résultats aussi bons ou supérieurs à ceux réalisés avec les traitements classiques. Les résultats furent également excellents dans les soins administrés aux chevaux de course pour des problèmes tels que la tendinite et les inflammations articulaires.»
M. et Mme R.M. de Dallas (Texas) révèlent un cas concernant leur cheval. Il avait une inflammation du genou qu'ils avaient traitée pendant plusieurs jours sans succès, avec des remèdes conventionnels.
Un ami leur parla de l'Aloe vera. Le jour même ils ont recouvert le genou blessé d'une couche de gel d'Aloe vera stabilisé. En deux heures l'inflammation fut réduite de 50 %. En quatre heures elle eut presque disparu et le cheval recouvra l'usage complet de sa jambe sous 48 heures.
Animaux d'élevage
Depuis quelques années, l'utilisation d'Aloe vera dans le traitement des affections des vaches laitières, telles que la mastite (ou mammite) est devenue une pratique banale. En effet, cet état inflammatoire de la mamelle occasionné par l'allaitement ou le traumatisme infligé par les machines à traire mal réglées, entraîne une forte diminution de la production laitière.
Cette affection due à des agents pathogènes tels que bactéries, levures, champignons (mycoses), obligeait jusqu'ici les éleveurs à recourir aux antibiotiques. Or, depuis 1979, les laiteries françaises peuvent refuser un lait contenant des traces d'antibiotiques, obligeant l'éleveur à respecter un délai d'attente de livraison très préjudiciable. Le traitement des mammites à l'Aloe vera en usage interne et externe, présente en effet des succès remarquables.
Les fermiers de Californie utilisent de plus en plus souvent l'Aloe vera pour soigner les jeunes veaux. Comme la plupart des veaux sont séparés de leur mère quelques jours après leur naissance, ils restent fragiles et attrapent facilement des maladies. En versant quelques grammes d'Aloe vera stabilisé dans leur biberon, les fermiers ont amélioré la santé de leur cheptel et diminué les pertes.
Production de lait
Un autre phénomène remarquable a été constaté: en ajoutant du jus d'aloès dans l'eau des abreuvoirs, la quantité de lait produite augmente sensiblement. Et, lorsqu'on met deux abreuvoirs à la disposition des vaches, l'un avec de l'aloès mélangé à l'eau et l'autre sans, les vaches vont presque toujours spontanément boire dans celui contenant de l'aloès.
M. Harriman, un fermier du Dakota, étudia durant un an la production de lait de son troupeau de 50 vaches. Il a constaté chez les bêtes ayant à leur disposition une eau enrichie à l'Aloe vera, une augmentation moyenne sur l'année de 2 000 litres par mois (40 litres par vache).
Le Dr Richard Holland, raconte encore dans son livre, comment il en est arrivé à la conviction que l'Aloe vera était un produit indispensable à la médecine vétérinaire: «Après avoir étudié les nombreux rapports des succès obtenus dans le traitement de diverses affections humaines par l'Aloe vera j'ai décidé de l'essayer sur les animaux.
A l'école vétérinaire
«À l'école vétérinaire, mes professeurs parlaient de l'aloès utilisé par les empiriques comme d'un médicament folklorique, aux anecdotes amusantes, mais tout à fait inefficace, si ce n'est pour soulager les brûlures légères ou les affections superficielles de la peau. On disait aussi que les fermiers de l'Ouest l'utilisaient pour soigner les chevaux et les vaches, mais il existait très peu de documentation sur ces sujets. Ce qui était certain, c'est que hors des régions chaudes et désertiques où l'aloès pousse à l'état naturel, son usage était peu répandu, car le gel extrait de sa feuille s'oxyde et se corrompt très vite. À la fin de mes études, c'était à peu près tout ce que je savais de l'aloès.» [...]
«Plus tard, quand, dans l'exercice de ma profession je me suis intéressé à la médecine holistique, j'ai souvent rencontré des références à l'Aloe vera. Je décidai alors de l'étudier plus à fond. «Mais, au cours de mes premières recherches, j'ai commis l'erreur classique des néophytes. Au lieu de requérir l'avis d'un connaisseur du produit, je l'ai commandé par la poste, en pensant naïvement, comme beaucoup, que l'Aloe vera étant une plante naturelle, il n'y avait pas à me tracasser pour la qualité du jus qui en était extrait, qu'un produit en valait un autre.
«J'ai donc testé le produit dans plusieurs cas, sans grand succès. Puis, j'ai essayé d'autres marques, avec des résultats toujours aussi décevants. Mais un jour j'ai rencontré une femme qui vendait des produits d'Aloe vera d'une certaine marque, dont elle m'affirma qu'ils avaient été testés pour leurs qualités de stérilité, de stabilité et de non-toxicité, et elle me persuada de les essayer.
Des résultats très positifs
«Après une seule semaine d'utilisation dans des soins divers, allant des allergies de la peau aux eczémas, en passant par des mycoses, j'avais déjà obtenu des résultats très positifs. Je remarquai que la cicatrisation et la réduction des inflammations et des infections étaient plus rapides qu'avec les médicaments que j'avais l'habitude d'utiliser jusque-là.
Mais, comme il ne s'agissait que d'un nombre de cas limités, je le considérai simplement comme un moyen parmi d'autres. J'avais lu dans quelques publications de médecine vétérinaire que l'Aloe vera était souvent utilisé comme un "last resort", une solution de dernière chance, avec des résultats spectaculaires, mais jamais un tel cas ne s'était encore présenté.» [...]
«Un mois plus tard, je me trouvai confronté à un cas sévère d'influenza porcine accompagnée de forte fièvre. Je soignai la truie bien mal en point aux antibiotiques classiques, mais sans grand succès. Sa santé continuait à se dégrader. Je décidai d'appliquer sans trop y croire un traitement avec l'activateur Aloe vera, par injection intra-nasale, afin de diminuer l'infection et soutenir la respiration, et une injection intra-musculaire pour diminuer la fièvre et l'infection.
J'ai répété les doses deux fois à des intervalles de plusieurs heures. 24 heures après, la fièvre avait diminué et la truie retrouvait l'appétit. Quelques jours plus tard, complètement guérie, elle donna naissance à une belle portée de petits cochons en très bonne santé.
«En étudiant l'efficacité de l'Aloe vera, je me suis très vite rendu compte que ce gel que j'utilisais dans le traitement de cas très variés, tant en application externe qu'interne, n'offrait aucune contre-indication. Dans la médecine vétérinaire, la toxicité des remèdes et leur effet secondaire sont très importants, car nous traitons des animaux d'espèces variées, dont la sensibilité aux médicaments est tout aussi variée. Ainsi, un médicament tel que l'acide borique peut être utilisé sans risque pour soigner les chevaux, mais se révèle toxique pour les chats.»
Les yeux du chat
Le système de vision du chat est très perfectionné. Mais comme tout être vivant, le chat est sujet à des maladies. La plus connue de ces affections est la cataracte. Une membrane opaque commence à recouvrir la cornée, et, en empirant, le chat peut devenir aveugle.
«Un jour Mme X nous amena un chat aux deux yeux pris et elle croyait le mal irréversible. Le chat n'avait plus que 50 % de vision et son état continuait à se détériorer. Elle nous dit que son chat souffrait de cette affection depuis 4 ans et qu'elle l'avait fait soigner par plusieurs vétérinaires qui lui apportèrent les soins traditionnels: antibiotiques, cortisone, etc., mais, le mal empirait.
«Nous avions devant nous un cas de dernier recours. Nous avons expliqué à notre cliente que nous voulions essayer un traitement avec l'Aloe vera, un produit pas encore approuvé par le FDA, mais que beaucoup de gens utilisaient couramment avec des résultats remarquables.
Sachant que son chat risquait de toute façon de devenir aveugle, Mme X fut d'accord de tenter cet ultime traitement. Nous avons pris une bouteille d'Aloe activator et nous en avons mis quelques gouttes dans chaque ¦il. Nous avons donné le flacon à notre cliente avec l'instruction d'instiller trois gouttes du produit, trois fois par jour dans chaque ¦il. Deux semaines plus tard elle est venue nous montrer son chat et nous avons constaté que les cornées étaient presque redevenues claires, ce qui était tout à fait remarquable en comparaison de son état précédent.
Notre cliente poursuivit le traitement, et deux semaines plus tard, elle nous téléphona pour nous dire que les deux yeux étaient redevenus clairs et limpides, débarrassés de leur voile blanc.»
Traitement des chevaux
Le vétérinaire britannique Edward Johnson, spécialiste des affections chevalines, a longtemps exercé aux États-Unis et y a découvert des traitements efficaces à base d'Aloe vera stabilisé. Aujourd'hui, il est attaché à des élevages de pur-sang et voici ce qu'il nous dit:
«La castration d'un étalon est une opération délicate. Il est fréquent que des éleveurs m'amènent des chevaux qui souffrent après le passage du hongreur. Souvent, la blessure s'infecte et, comme on vient me voir trop tard, après que les soins traditionnels ont échoué, il me faut appliquer un «traitement de cheval» !
«Aux États-Unis, le docteur vétérinaire renommé auprès de qui j'ai travaillé et beaucoup appris, était un inconditionnel de l'Aloe vera. Dans un cas comme celui-ci, il commençait par nettoyer la plaie avec l'Aloe activator puis faisait des applications locales de gel pur, deux fois par jour, tout en mélangeant un verre de jus d'aloès à son breuvage. En quarante-huit heures, l'amélioration était très nette et, après une semaine de traitement, la plaie était généralement guérie.»
Coupures et déchirures
Ed Johnson préconise l'Aloe vera dans les cas de déchirures musculaires et coupures au contact de clous rouillés ou de fil de fer barbelé. Dans ce cas, il nettoie d'abord les blessures avec du borostirol ou du peroxyde (eau oxygénée) puis, avec une seringue, il injecte du gel d'Aloe vera dans les cavités.
Pour soigner les blessures les plus profondes il introduit une gaze imprégnée d'aloès dans la plaie, puis, chaque jour il change la gaze imbibée d'Aloe vera, diminuant à chaque fois la longueur de la mèche de quelques centimètres jusqu'à la complète guérison.
Selon lui, l'Aloe vera combat l'infection et aide au développement du tissu sain.
Le docteur Allan Fredrickson, vétérinaire de l'État de Washington, spécialiste du cheval, affirme que l'Aloe vera stabilisé convient au traitement des affections suivantes:
- o Inflammations oculaires. (trois gouttes d'activateur).
- o Inflammations du côlon. (Cure de pur jus d'Aloe vera).
- o Blessures aux paturons.
- o Sarcoïde (tumeur de la peau).
- o Entorse, déchirure musculaire, inflammation articulaire.
Pour traiter ces affections fréquentes chez les chevaux de course, le docteur Fredrickson préconise de masser chaque jour la région affectée, avec de la lotion d'Aloe vera, puis de la recouvrir avec un coton imbibé d'Aloe vera activator. Dans les cas les plus graves, il ajoute un peu de jus d'Aloe vera dans la nourriture de l'animal, ce qui contribue à sa guérison.
Le Dr Fredrickson estime qu'à défaut d'aloès frais, l'Aloe vera stabilisé est excellent pour soigner les mauvaises déchirures et les coupures, car il possède les six propriétés suivantes :
- 1. il réagit comme coagulant pour arrêter les hémorragies;
- 2. il réduit la douleur;
- 3. il diminue l'inflammation;
- 4. il est bactériostatique;
- 5. il débride les tissus nécrosés;
- 6. il est un excellent cicatrisant.
(Cf. B. Coats et R. Holland, ouvrage déjà cité).
Oiseaux et poissons
A l'Île de la Réunion, Thierry Law-Bo-Kang possède un élevage d'oiseaux et de poissons exotiques.
Tous les oiseliers le savent, il existe de gros problèmes durant la période de reproduction au cours de laquelle la barrière naturelle des défenses immunitaires s'affaiblit.
Pour pallier cela et sauver au mieux les couvées, l'éleveur a systématiquement recours aux antibiotiques.
Voici ce que nous a dit Thierry:
«Jusqu'en 1996, je commençais à mettre des anti-biotiques dans l'eau des abreuvoirs 2 mois avant la reproduction. Cette année, ayant entendu parler de l'aloès, j'ai essayé ce produit naturel en remplacement des antibiotiques. J'ai versé une cuillère à soupe de pulpe d'Aloe vera par litre dans l'eau destinée aux abreuvoirs de mes oiseaux, tous les jours, durant quinze jours d'affilée.
Puis j'ai légèrement diminué la dose, n'ajoutant de la pulpe d'aloès que trois fois par semaine.
Au niveau des reproductions, j'avais jusqu'alors, malgré les antibiotiques, un taux de mortalité important et constatais qu'en administrant le même antibiotique deux années de suite il y avait accoutumance et le médicament faisait moins d'effet.
Dès les mois de mai-juin de cette année, j'ai remplacé les antibiotiques dans l'eau des abreuvoirs par de la pulpe d'Aloe vera stabilisé.
Résultat: diminution des pertes d'environ 70/80 %. Jusque là j'avais deux ou trois oisillons morts sur quatre éclosions. Aujourd'hui, sur 4 ¦ufs éclos, je déplore au maximum la perte d'un oisillon, mais la plupart du temps j'obtiens 4 oisillons sains. J'ai également essayé l'aloès pour lutter contre la gale dont les pattes des oiseaux sont souvent infectées. En badigeonnant les becs et les pattes de tous les pensionnaires de mon élevage avec de la gelée d'aloès, durant quinze jours, je suis venu à bout des gales les plus tenaces.
Sur le marché de l'aquariophilie, les meilleurs produits offerts pour assainir l'eau des aquariums contiennent de l'aloès. Les propriétés naturelles, en particulier cicatrisantes et bactéricides de l'aloès, sont réputées préserver et régénérer la couche protectrice des poissons, en neutralisant l'excès de chlore de l'eau, qui leur est nuisible.
C'est pourquoi j'ai testé la pulpe stabilisée. Avec succès.
Je ne dispose pas encore du recul suffisant pour tirer des conclusions définitives, mais j'estime que c'est là une piste intéressante à ne pas négliger en cas de crise grave.»
(© Marc Schweizer & APB)